C’est quoi cet événement ?

Une Conférence européenne de Jeunesse a pour objectif de rassembler, pendant 3 jours, tous les Délégué·e·s du Dialogue Jeunesse*, des membres de l’Administration jeunesse (pour la Belgique francophone, cette administration s’appelle le Service Jeunesse), ainsi que des expert·e·s et des représentant·e·s de la Commission européenne, afin de faire entendre les réalités des jeunes sur un sujet précis et formuler des recommandations politiques.

C’est quoi un Délégué du Dialogue jeunesse européen ? 

Dans le cadre du Dialogue Jeunesse européen, le rôle des deux délégué·e·s du Forum des Jeunes est de récolter la voix des jeunes belges francophones et de la porter lors des Conférences européennes de Jeunesse, qui rassemblent les Délégué·e·s de tous les pays européens.

Les Délégué·e·s du Forum des Jeunes ont aussi pour mission de faire entendre la voix des jeunes auprès des responsables politiques belges, à tous les niveaux de pouvoir.

En Belgique, il existe des Délégué·e·s pour le Dialogue Jeunesse dans chacune des trois communautés linguistiques. C’est donc uni·e·s que les Délégué.e.s se rendent aux Conférences européennes, afin de représenter la voix des jeunes Belges !

Une Conférence est organisée tous les 6 mois par le pays ayant la Présidence au Conseil de l’UE. L’Espagne a la Présidence entre juillet et décembre 2023, c’est donc à Alicante qu’a eu lieu la Conférence. La prochaine conférence se déroulera en Belgique, suivie par la Hongrie.

Tu ne sais pas ce qu’une Présidence au Conseil de l’UE signifie ? Alors lis cet article !

Vous avez parlé de quoi ?

Pour ce Cycle, c’est l’objectif de jeunesse 3 “Sociétés inclusives” qui est traité. La phase de consultations du Dialogue Jeunesse a commencé avec cette 1ère Conférence européenne de Jeunesse. Lors de la Conférence, les discussions ont donc porté sur les questions des consultations que chaque pays doit mener, en lien avec ce sujet. La thématique abordée est donc l’inclusion des jeunes dans la société, surtout celle des jeunes ayant moins d’opportunités et qui sont les moins entendus. Les domaines abordés étaient les suivants : l’éducation formelle et non-formelle, l’apprentissage informel, le marché de l’emploi, la sécurité sociale et la santé.

Vous avez fait quoi ?

Nous avons d’abord eu l’opportunité d’échanger avec les Délégué.e.s européen.ne.s et d’écouter les avis des expert·e·s sur la situation actuelle concernant l’inclusion des jeunes en Europe. Ensuite, nous avons été divisé·e·s en plusieurs groupes de travail afin d’aller plus en profondeur par rapport aux questions des consultations que nous devons mener. Celles- ci sont les suivantes :

•   Quels sont les obstacles que la jeunesse rencontre et qui freinent l’inclusion, en particulier les jeunes ayant moins d’opportunités ?
•   Quel type de soutien efficace est actuellement apporté pour permettre l’inclusion de tou·te·s les jeunes dans la société, en particulier les jeunes ayant moins d’opportunités ?
•   Quelles sont les autres mesures à prendre pour favoriser l’inclusion de tou·te·s les jeunes dans la société, en particulier les jeunes ayant moins d’opportunités ?

Une quatrième question bonus a également été traitée, assez rapidement la dernière après-midi, autour de tables rondes en plénière. Celle-ci porte sur les capacités, compétences  et pratiques inclusives des travailleurs de jeunesse.

D’ailleurs, si tu veux participer à (ou déjà diffuser) nos consultations, n’hésite pas à consulter cet article et à compléter cette enquête. Tu peux aussi partager ce post insta, merci !

Le dernier jour de la conférence a permis de présenter les différentes demandes exprimées aux Directeur·rice·s Généraux·ales (DG) des Administrations Jeunesse, et à des représentant·e·s de l’Union Européenne. Ils et elles ont ensuite eu l’opportunité de partager le suivi prévu afin de mettre en œuvre ces résultats.

Comment c’était ?

Il s’agit d’une conférence rassemblant en majorité des jeunes. Il y a donc, d’un côté, cette volonté de casser les codes formels et de créer une ambiance plus informelle et novatrice. D’un autre côté, il y a aussi cette envie d’être pris·e aux sérieux et d’être considéré·e comme légitime et, par conséquent, de garder une atmosphère professionnelle. C’était, finalement, une ambiance assez agréable !

Par ailleurs, la thématique étant axée sur l’inclusion, l’accent a été mis sur l’importance de la bienveillance et de l’écoute, ce qui nous a permis de se sentir à sa place et écouté·e.

La Conférence de Jeunesse reste un marathon assez intense au niveau de l’énergie et de la capacité de concentration. La Présidence espagnole s’est assurée, à travers les soirées et les moments de pause plus informelles et ludiques, de pouvoir “relâcher” la pression et de souffler un peu. Nous avons ainsi pu faire une visite touristique d’Alicante à travers une « route des tapas », mais aussi, participer à des cocktails informels et à des soirées dansantes.

Une anecdote drôle ?

Valentin : “ Difficile d’en sélectionner un seul mais s’il fallait en choisir, je mentionnerai le lieu de la conférence. Celui-ci était à proximité de la plage et c’était assez frustrant de ne pas pouvoir en profiter. Afin d’être certain·e·s que le temps soit optimisé au maximum, il y a eu une sorte de défi qui s’est installé avec cette idée de pouvoir aller plonger dans la mer ou la piscine dès qu’une pause se présentait. Il était donc assez régulier de voir après les « pauses café » d’une trentaine de minutes des participant·e·s revenir s’asseoir à table avec les cheveux trempés. Assez impressionnant de savoir qu’ils et elles ont eu le temps de se changer et de se rincer en un laps de temps aussi court ! Il y avait aussi un karaoké à quelques mètres du lieu de la Conférence. Chaque soir, une fois que les activités étaient finies, les participant·e·s s’y retrouvaient tou·te·s pour chanter ensemble. Peut-on donc littéralement dire que la voix des jeunes a été entendue ?”

Beatrice : “Tandis que je terminais de faire ma petite vidéo face caméra (pas loin de la piscine, pour avoir un joli cadre) pour parler du 1er jour de la Conférence et de ce qu’on y a fait et que je m’apprêtais à partir, une dame s’est approchée par derrière, en criant “Señora, señora” en furie. Elle pensait qu’avec mon téléphone je l’avais donc filmée elle, qui était en train de se prélasser au soleil alors que je n’avais même pas fait attention à sa présence. Elle me demande de lui montrer la vidéo que je viens de prendre, je m’exécute volontiers, elle  voit que je me filmais moi mais m’a quand même demandé de supprimer la vidéo de ma galerie ET de ma corbeille. Comme je ne parle pas espagnol au point d’avoir des débats, j’ai préféré faire profil bas et effacer la vidéo !”